Lumière et Ténèbre

Shorai tenait à peine debout dans son appartement tant il était épuisé, meurtri, et blessé et par les dernières heures. Le comptoir de sa cuisine était son seul soutien contre l'évanouissement tandis qu'il luttait pour maintenir le pansement cachant ses brûlures au bras. Malgré tout, le genin était fier et souriait devant l'adversité. Devant lui, un ennemi de taille qu'il n'avait réussit à vaincre qu'après un combat sans merci.

Ces damnés petits gâteaux!

Il n'aurait jamais cru que faire plaisir au personnel de l'hôpital serait si difficile. Chassant la douleur avec un ultime effort, il entreprit de placer ses petits trésors dans un panier tressé.

-Ils vont être ravis ! s'exclama-t-il avec joie.

Vu son état, la tâche lui était incroyablement ardue. Placé chaque gâteau au bon endroit lui demandait toute sa concentration et des efforts astronomiques, jusqu'à ce que, surprit par un soudain vacarme tout près de sa fenêtre, il sursauta violamment, si fort qu'il dût plonger au sol pour rattraper le précieux panier. «Aïe... encore...»

Mais dehors, sur le rebord de la fenêtre, une colombe se pavanait avec élégance, un message à la patte. Encore sous le choc mais amusé, Shorai se releva et ouvrit la fenêtre puis caressa le plumage de l'animal.

-Tout doux... dit-il en détachant le message avec délicatesse. Voyons qui désire des petits gâteaux aujourd'hui.

Une belle écriture soigné et styliser ecrite au pinceau avec talent.

"Au Zenith, Dans l'ombre de l'arbre mort au sommet de la colline est de Mitaki."

Shorai déposa la lettre le comptoir, quelque peu intrigué. Un rapide coup d'oeil au soleil lui indiqua qu'il disposait encore d'au moins deux heures avant le rendez-vous, un délai amplement suffisant pour qu'il passe à l'hôpital et qu'il se prépare à la rencontre. Soulagé, il se changea rapidement et voulu partir, mais un présentiment le retint encore. Il se sentait... observé.

-AH-HA! s'exclama-t-il en pointant l'espion, la colombe qui n'avait toujours pas décidé de partir. Visiblement elle attendant quelque chose.

-Tiens... prends-en un peu comme gage de bonne volonté.

...et la colombe s'envola vers la demeure Okagami, un gâteau dans son bec. Shorai s'assura que tout était prêt et quitta son appartement pour entamer ses visites.

Deux heures plus tard, le soleil frappait fort sur la colline est du village. Le genin s'avançait à découvert vers l'arbre, innocemment, en tenant une trousse de premiers soins acquise à l'hôpital dans les mains.

-J'ai bien hâte de voir ce qu'il me veut!

Kojiki arriva aussi a decouvert. Son regard serieux comme a son habitude.

Apres avoir regarder a gauche puis a droite son visage se relacha. il s'approcha a l'interieur de la bulle de Shorai

-C'étais beaucoup d'émotion et je suis heureux de l'avoir vecu avec toi.

Kojiki s'approcha encore de Shorai, Il semblait vouloir le... prendre dans ses bras ?

Shorai aurait tout de suite figé nul été de sa fatigue et de sa méfiance invisible envers l'Okagami. Les propos de Kojiki avaient tout pour déchirer son coeur, faire ressortir ses plus grandes douleurs et ses plus grands secrets, or ce moment était l'un des rares qui permettait au genin de ne pas penser à sa solitude. C'était Kojiki et Shorai avait déjà trop d'émotions en lui pour laisser place au chagrin.

Toute la situation était beaucoup trop irréelle mais rien n'empêcha le genin d'embarquer dans le jeu.
Avec attention, il déposa la trousse par terre et répondit à l'étreinte de son camarade.

-Allez Kojiki, c'était rien à comparer à ce qu'on va vivre plus tard... qu'est-ce qui se passe? dit-il avec un petit rire et un sourire complice.

Le petit bruit donna quelques seconde au Genin, le "Tssssssss" typique et la vue d'un explosive tag sur le torse de son comparse. le jeunne garcon avait le temps de se sauver, mais l'Okagami tentait de le tenir coller sur lui.

Un silence presque parfait régnait sur la colline, brisé uniquement par la lente combustion de l'étiquette explosive ((!)). Shorai pouvait voir le sourire dément du clone collé contre lui, sourire que le genin n'avait aucune difficulté à rendre.

-Trop facile cette fois. Substitution!

Malgré la lutte, le ninja n'eut aucun mal à se défaire de son agresseur. La trousse de premier soins tomba au pied du clone tandis que Shorai apparut derrière lui, un kunai à la main. Un coup vif suffit à détacher l'explosif qui tomba quant à lui sur l'arme, réaction que Shorai semblait avoir planifié. Un saut plus tard, il était suspendu dans les airs, les millisecondes précédant l'explosion s'écoulant comme des heures.

-.....LÀ!

Le kunait fila à vive allure vers un buisson en contrebas. Kojiki avait-il su prévoir les mouvements de son partenaire?

Shorai n'eût pas trop de mal à rattraper son équiper. Bondissant devant lui, sa position de combat ne laissait aucun doute sur ses intentions.

-Non, c'est fini, Kojiki. Si tu veux me tuer, voilà ta chance, sinon voilà ta leçon.

Son visage laissait transparaître un certain agacement, or, son corps semblait tout à fait sous son contrôle. Est-il sérieux dans sa menace?

Le coup parti en flèche, visant directement le nez du garçon aux cheveux blancs. Shorai s'était visiblement retenu dans son élan mais Kojiki comprit rapidement que s'il ne l'évitait pas, il risquait de tacher son bel habit de sang frais.

On allait bientôt voir jusqu'où cette obstination était prête à aller.

Intérieurement, Shorai se sentait bouillir. Son idiot d'équipier s'était réfugié derrière des idées avec lesquelles il ne pouvait se battre. C'est dans ses moments que Shibuki lui manquait le plus, lui aurait pu tenter de faire entendre raison à l'Okagami. Malheureusement, ils n'étaient que deux dans ce lieu abandonné et une voix interne lui criait de ne pas se mêler de tout ça, pas encore.

-Quand tu te décideras de vivre dans le vrai monde tu me feras signe, d'ici-là laisse moi tranquille.

Il tourna les talons avec rage en direction du village, mais revint sur ses pas et s'avança vers Kojiki. Une droite l'atteignit juste sous l'oeil gauche, d'un coup qui n'était certainement pas une menace à la vie du genin mais suffisament fort pour laisser une bonne marque, que Shorai espérait suffisante pour humilier quelque peu son partenaire.

-Baka... dit-il en s'éloignant pour de bon.