Le temps sans Kojiki rendit l'appartement plus froid, plus vide, plus... familier. Or Shorai n'était pas mal à l'aise dans ces conditions et se remit rapidement à la tâche. Si vite, en fait, était déjà propre et reposé lorsque Kojiki revint. En son absence, Shorai réfléchit beaucoup à leur relation et se surprit, malgré tout, à ne pas attendre avec impatience le retour de son camarade. Il aurait vraiment espérer ressentir une plus grande attente envers lui et se sentait maintenant triste de n'avoir que si peu de sentiments pour les autres... mais tel était son fardeau, son secret.
Encore.
Il savait toutefois contenir ses émotions et rien ne parut quand Kojiki réapparut à sa fenêtre.
-Tu sais... il y a une porte pour une raison, hein.
L'air troublé de l'Okagami calma cependant ses ardeurs sociales. «Parfait, se dit-il. Laissons-nous mutuellement tranquille et on va finir ça vite.»
Leur concotion fut vite terminée. Après un rapide nettoyage, Shorai suivit les commandements de son équipier et ouvrit la marche vers l'hôpital. Leur parcours était plutôt rapide et discret en cet après-midi chaud et ensoleillé, mais malgré tout, Shorai se sentait un peu mal. Environ à mi-chemin, il tenta une approche:
-Kojiki, est-ce que toi ça va? Moi je me sens tout drôle depuis ce matin, on dirait que y'a quelque chose qui... je sais pas, on dirait un présentiment.
Ses yeux fixaient l'Okagami avec insistance. Visiblement, il craignait quelque chose dont il n'avait lui-même idée.