Un après-midi pas si tranquille que ça...

La classe de Yumaki-sensei est particulièrement bruyante aujourd'hui ce qui, avouons-le, n'est en rien nouveau des vendredi après-midi habituels. C'est une période libre laissée aux élèves afin qu'ils puissent prendre de l'avance dans leurs travaux pratiques, mais en réalité, elle sert plutôt de période de ''socialisation''.  

Un shuriken improvisé vient frôler la chevelure de Kaede alors qu'un '' Attention devant! '' parvient trop tard à ses oreilles. Bien sûr, celle-ci n'est aucunement surprise de retrouver son cousin au fond de la classe avec son groupe d'ami qui rigolent de la situation. Le shuriken poursuit son chemin et va finir sa course entre les doigts de Yumaki-sensei qui n'a pourtant pas levé les yeux de sur son livre.

- Raikan-Shibuki; la prochaine fois je vous envoie directement au Mokukage.

Le message a certainement été entendu mais peu l'ont vraiment prit au sérieux. Après tout, le manque de discipline de Yumaki-sensei est légendaire !

C'est ainsi que nous retrouvons Shorai, Kenji, Kaede et Hoshiko tous réunit autour d'une grande muraille pour le moment encore vide. Ils ont eu la consigne quelques heures plus tôt de se réunir dans l'équipe respective qui leur ont été attribué, et de monter ensemble une muraille expliquant ce que représente Mitaki pour eux.
 
Le temps file dans cette classe presque trop bruyante, mais la muraille est quant à elle toujours vide...

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Un après-midi pas si tranquille que ça...

Les yeux de Shorai pétillaient d'envie à l'idée de créer quelque chose de si beau. Une muraille! Son esprit frivolve s'envolait par la fenêtre, quêtant des idées par cette belle journée ensoleillée, mais était incapable de s'arrêter sur une image fixe et inciter les autres à participer.

L'émotion le tenait à la gorge. Il voulait tant partager son bonheur avec ses équipiers, mais décidemment, certain d'entre eux étaient plus préoccuper à argumenter qu'à réellement travailler en équipe. Shorai porta son attention vers eux, serrant fermement un petit pinceau dans ses petites mains délicates. Il était prêt à attendre un peu la résolution du conflit en silence, mais puisqu'il s'était forcé pour mettre son costume de peintre, rien ne l'empêcherait de participer à la création de la muraille.

Hoshiko était assis sur sa chaise près des autres, le menton appuyé contre la poitrine, immobile et en silence. Impossible a première vue de savoir s'il était endormi ou s'il était tout simplement perdu dans ses pensés, ce qui était sur, c'est qu'il ne semblait pas très emporté à l'idée de peindre une muraille. En fait, comme à son habitude, il ne démontrait pas beaucoup d'entrain pour faire quelque chose demandé par Yumaki-Sensei.

[À quoi joue Sensei... Peindre une muraille, franchement, ce n'est pas comme ça que nous deviendrons des ninjas...]

Sans changer de position, il observait et écoutait les membres de son groupe tout en espérant qu'ils ne lui demanderaient pas sérieusement de les aider à peindre et s'ils finiraient par s'y mettre avant la fin de l'après midi. Après tout, la peinture n'avait jamais été la spécialité des Izzameis et ce n'était certainement pas Hoshiko qui ferait un bon usage des couleurs.

Kaede était totalement perdue dans ses pensées lorsqu'elle sentit quelque chose lui frôler le dessus de la tête, ce qui l'a fit sortir de sur la lune très rapidement. Kaede se retourna pour comprendre d'où provenait cette .. chose. Ce ne fut pas très long que son regard était déjà posé sur son abrutit de cousin Shibuki, qui riait dans le fond de la classe.

Kaede se sentit bouillir de colère, empoigna un pinceau et le trempa dans l'encre rouge puis commença à gribouiller sur la muraille de gros traits allant de tous les sens sans formes précises...

[ lui... Il me .... GRRRRRRRRR ! ]

Kaede poussa un long soupir de mécontentement laissant apparaître sur son joli visage une grimace de mépris qui en disait long.

" Mitaki pour moi... réprésente euh...bah...ÇA"

Kaede lança son pinceau sur la muraille puis croisa les bras regardant son cousin d'un regard flamboyant de colère.

Pour Shorai, s'était comme si on lui avait coupé les deux bras. Il avait attendu ce moment avec tant d'impatience pour finalement se faire tasser et ignorer complètement par une autre de ses partenaires de classe. Avec le temps, il en avait développé une habitude, mais cette fois, il avait vraiment eut envie de peindre...

Son pinceau tout neuf glissa entre ses doigts, et sans que personne ne le remarque, tomba sans bruit sur le sol. Après tout, deux de ses équipiers étaient complètement désintéressés par l'activité et l'autre, la Chiyuki, prenait trop de plaisir à haïr son cousin pour s'apercevoir de la tristesse qu'elle avait causé chez l'orphelin. D'un pas las, il s'éloigna du mur maintenant rouge et se débarassa de son joli habit, le laissant trainer derrière lui. Comme à chaque semaine, le vendredi après-midi n'apportait que douleur chez un jeune garçon qui peinait toujours à se faire remarquer. Il entreprit d'aller vivre sa déception chez lui, ne prenant pas la peine d'avertir Yumaki-sensei, qui lui-même devait être habitué aux disparitions de Shorai.

À toutes les fois...

Pourquoi l'avait-on inciter à aimer et vivre de passion s'il était condamné à vivre le deuil de ces dernières?